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au p'tit seize

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17 février 2013

Irina Palm de Sam Gabarski

Le P'tit Seize, le ciné-club de Saint-Rvoal,

vous convie à la projection du film

IRINA PALM de Sam Gabarski

2007 Couleur - 105 mn


Le vendredi 22 février 2013 à 20 h 30

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Maggie mène une vie paisible, morne, une vie de veuve qui n’a jamais travaillé, à l’abri de l’activité débordante de Londres, dans une banlieue où le bridge et les emplettes à l’épicerie semblent les seules distractions. La maladie de son petit fils la plonge dans une recherche désespérée d’argent pour l’envoyer suivre le traitement de la dernière chance en Australie. En acceptant un poste d’hôtesse dans un night-club, elle acquerra bien plus que de l’argent : une reconnaissance dépassant largement le cadre de son milieu social. Sam Garbarski surprend en changeant peu à peu de registre et laisse l’affirmation d’une femme devenir le véritable enjeu du film. S’il faut accepter la bonhomie (?)  du milieu pour se laisser porter, Marianne Faithfull crédibilise totalement l’histoire et s’impose dans sa façon discrète mais expressive et si terriblement humaine d’occuper l’espace.

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Ça commence comme un drame social à l’anglaise, plus du côté de Ken Loach que de Stephen Frears, plus tourné vers la dignité glacée que vers l’humour. Le petit fils de Maggie, gravement malade, doit être opéré d’urgence. Il faut beaucoup d’argent, ses jeunes parents n’en n’ont pas. Maggie se décide alors à chercher un travail.

Encore quelques scènes où on lui rappelle son âge et son absence de qualifications.

Sous des airs de critique de la société moderne, le début d’Irina Palm révèle mine de rien ce qu’à pu être toute la vie de Maggie. Veuve qui n’a jamais eu besoin de travailler, elle résiste tant bien que mal aux coups du sort, dans sa banlieue paisible où les accros du bridge rôdent à l’affût des ragots. Ironie, c’est Marianne Faithfull qui tient le rôle de la tranquille femme au foyer propulsée dans la jungle urbaine pour survivre. Son visage lisse, sage, sa douceur et l’offuscation seulement révélée par le frémissement d’une main ou d’une ride rend croyable l’évolution du personnage.

Dès que le train la dépose à Londres, l’espace qui la sépare de la caméra s’encombre d’objets et de passants qui renforcent son aspect vaguement fantomatique, comme si elle glissait dans un univers parallèle. Ici Maggie n’existe pas.

C’est le moment où elle entre dans un club de Soho : on cherche une hôtesse. Plongée de la caméra et de mère-grand dans le glauque baigné de rouge d’un bar à barres autour desquelles s’échinent des filles nues. Maggie y rencontre Miki, patron et proxénète paternaliste pas rebuté par son âge. Lorsqu’il lui montre les loges, puis qu’une collègue lui explique le travail, le rouge orangé et le vert des peintures brillantes apparaissent gras, presque poisseux.

Évolution progressive de la lumière et de ses reflets, habiles révélateurs de l’appréhension changeante des lieux. Lorsque Maggie se sera habituée, la lumière, sur ces mêmes couleurs, évoquera plutôt l’intimité, la chaleur.

Ce qui aurait pu être le début d’une dramatique dégringolade est en fait le début d’une ascension. Non pas par la guérison de l’enfant (on ne sait pas au final pas s’il est sauvé), mais par l’affirmation de Maggie, grâce à Irina Palm. Précision : Irina Palm, c’est le nom de scène de Maggie lorsqu’à travers une cloison, elle masturbe des clients qu’elle ne voit pas ; seuls dépassent les sexes, anonymes, d’un trou rond. Passés les quelques premiers gestes effrayés, les premiers paquets de mouchoirs et lavages de mains frénétiques, la petite loge verte devient moins glauque, Irina-Maggie importe même de chez elle quelques tableaux, des fleurs.

À la différence d’autres filles, elle ne souhaite pas séparer sa vie du travail, sa vie existe par le travail.

L’intérêt du film de Sam Garbarski, réalisateur du Tango des Rashevski, repose sur l’affirmation de Maggie, la transcendance de sa vie sociale. Le drame, qui devient vite une toile de fond, n’a plus de réelle importance, tout s’axe peu à peu autour de cette femme et de son anoblissement. L’opposition de ce devenir à la manière d’y parvenir est balayée par Marianne Faithfull répondant au « masturbation ? » mi-outré mi-intrigué d’une de ses voisines lors d’une tea-party : un « I’m Irina Palm » plein de fierté d’être « la meilleurs main droite de Londres ». À cette idée que la fin dépasse les moyens se collent quelques aspects un peu plus lourds parfois, dont l’histoire d’amour avec le (trop ?) doux Miki, le proxénète. Anti-cliché qui frise d’en devenir un, le night-club devient bien innocent et sa faune plutôt sympathique. Mais c’est un des points à évacuer − comme le point de vue social sur les rapports hommes-femmes dans ce milieu − pour pouvoir se laisser bercer par le flottement lent et doux d’Irina Palm.

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Marianne Faithfull en veuve poignante qui devient "veuve poignet", ça vaut le détour...

Et si elle en a fait rêver plus d'un (et plus d'une) à cette époque :

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Elle continue, il n'y a pas d'âge pour le rêve (ni pour l'amour of course...).
Marie
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16 janvier 2013

Zazie dans le métro

Le vendredi 25 janvier à 20 h 30, le P'tit Seize vous propose :

Zazie dans le métro

de Louis Malle

Couleur – 92 mn - 1960

Avec : Catherine Demongeot (Zazie), Philippe Noiret (Oncle Gabriel), Hubert Deschamps (Turandot), Carla Marlier (Albertine), Annie Fratellini (Mado), Vittorio Caprioli (Trouscaillon).

Pour tout public

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Jeanne Labochère amène à Paris sa fille Zazie âgée de 10 ans. Elle la confie à son oncle Gabriel ("danseuse espagnole" dans une boîte de nuit...) qui doit lui faire visiter la capitale. Ce que Zazie rêve de voir, c'est le métro, mais hélas ce jour-là la RATP est en grève.

C'est donc à pied et en taxi que la fillette au vocabulaire plein de verdeur va parcourir Paris et traverser des aventures farfelues au milieu d'une galerie de personnages fantaisistes et pittoresque. Fugues, poursuites, retrouvailles, bagarres, repas, visites touristiques vont se succéder, le tout sur un rythme endiablé.

Au terme de son séjour, les couloirs du métro s’ouvrent enfin mais Zazie, fatiguée, s'est endormie...

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Cet univers des grandes personnes n'est pas si éloigné de nous pour que nous en riions à bon compte. Plutôt que de se poser en petite fille modèle (que la politesse et toutes les formes de dissimulation permettent) Zazie refuse de tomber dans le piège. Elle s'oppose à chaque instant avec la seule arme dont disposent les enfants : un langage plutôt incisif et efficace. C'est pourquoi Zazie ne peut pas ne pas dire de « gros mots ». En son cas, la grossièreté devient nécessairement l'arme de la pureté et de l'innocence. D'ailleurs tout le monde craint Zazie (et l'aime...).

Peu pressée de ressembler aux grands, Zazie traverse le film comme elle se promène le soir sur les boulevards, parmi les gens, les voitures et les lumières de la ville, sans trop comprendre mais en essayant de se préserver.

Telle une petite farfadette tendre et malicieuse...

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Phrases cultes :

- Snob mon cul, Napoléon mon cul, il m'intéresse pas du tout cet enflé avec son chapeau à la con...

- Pourquoi tu veux être institutrice ? Pour faire chier les enfants... Pour faire chier les martiens...

- A sa mère qui lui demande "Alors, qu'est ce que tu as fait ?", Zazie répond, imparable : "J'ai vieilli"...

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A noter :

C'est le premier rôle important du (très-très) regretté  Philippe Noiret (mon idole à moi)

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Il y a des mecs comme ça qui sont comme les grands crus...

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Venez nombreux, c'est à cette condition (le nombre) que le film

et le rire prendront toute leur dimension.

Marie

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Nous vous informons égalment que nous tiendrons notre  assemblée générale annuelle :

 

Le mercredi 6 février à 20 h 30
à la salle polyvalente du bourg

 


Ordre du jour :

- Rapport moral
- Rapport financier
- Questions diverses
- Fréquentation du ciné-club
- Élection des membres du bureau

Nous espérons que la participation sera importante et que des milliards de personnes (au moins) souhaiteront s'investir
dans ce bel outil afin de lui offrir un nouveau souffle et peut-être de le re-dynamiser...

 

19 décembre 2012

Peter et Elliot le dragon

Chers amis du ciné-club,
Comme chaque année, nous vous invitons à notre projection de Noël
destinée aux enfants avec :


Peter et Elliot le dragon

de Don Chaffey - production Studios Disney
1977 - 101 mn - couleur -
(Mélange de prises de vues réelles et d'animation)
 
Le 29 décembre à 14 h 30

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En Nouvelle-Angleterre, dans la petite ville de Passamaquoddy, un jeune orphelin, Peter, débarque, fuyant ainsi sa famille adoptive.
Il est accompagné par un dragon, Elliott, doué d'invisibilité, qui sème le trouble.
Seul le gardien de phare, Lampie, alcoolique, parvient à le voir. Mais personne ne le croit.
La fille de Lampie, Nora, recueille Peter et son ami.
La vie dans cette petite ville ne va pas être de tout repos pour eux, le Docteur Terminus leur faisant les pires misères.



Une magnifique histoire d'amitié très particulière et de formidables chansons sont les grands atouts de ce film
qui pourra être compris et apprécié à partir de l'âge de 6 ans.


La projection sera suivie d'un goûter pour les enfants

Nous lançons comme chaque année, un appel à gâteaux aux parents bienveillants...
10 novembre 2012

The Pipe de Risteard O Domhnail

Dans le cadre du mois du film documentaire, en partenariat avec le Daoulagad Breizh et Cinécran,

Le P'tit Seize a le plaisir de vous annoncer la projection le samedi 17 novembre à 20 h 30, du film :

The Pipe de Risteard O Domhnail

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Morgane Pondard, traductrice-adaptatrice du film, sera présente.

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Les grosses entreprises pétrolières obtiennent pratiquement toujours ce qu'elles veulent. Pourtant, lorsque Shell a découvert un énorme gisement de gaz naturel sous-marin au large de la côte Ouest de l'Irlande, la population est entrée en action.
L'objectif de Shell était de construire un pipe-line destiné au transport du gaz brut du large vers une raffinerie de l'intérieur des terres et qui passerait au travers du comté de Mayo et dans le village de Rossport.
Il est bien évident que personne n'avait demandé aux résidents ce qu'ils en pensaient. Craignant les risques environnementaux (et explosifs), soucieux de protéger leur espace vital, leurs terres et leurs zones de pêche, les agriculteurs, les pêcheurs,  tous  sont partis en croisade contre le géant...
Les habitants du comté n'ont pas considéré une seconde la prospérité financière que Shell pourrait leur apporter mais uniquement les menaces contre leur mode de vie.


Un documentaire salutaire et bouleversant.

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Dans quelles circonstances peut-on estimer légitime que des citoyens qui ne s’estiment plus représentés par leur État s’opposent aux décisions de celui-ci ?

En France aujourd’hui, faucheurs d’OGM, démonteurs de panneaux publicitaires, hébergeurs de sans-papiers et réquisitionneurs d’immeubles inoccupés ont fait de la désobéissance civile leur mode d’action.

Près de nous, l'association "Landivisiau doit dire non à la centrale" forte de 700 membres, commence à s'affirmer très sérieusement et n'envisage pas de baisser les bras.

Le réalisateur, Risteard O'DOMHNAILL

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Originaire de Tipperary, Risteard Ó Domhnaill a passé les étés de son enfance dans la région de Mayo en Irlande. Diplômé de Physique à l’Université de Trinity à Dublin et d’Histoire à l’Université de Galway, il vit aujourd’hui à l’Ouest de l’Irlande. The Pipe est sa première réalisation.

Toute l'équipe espère que vous viendrez nombreux malgré les manifestations importantes

(Fest-noz des faucheurs à Saint-Cadou, le Kan an noz à Brasparts)

qui auront lieu le même jour.


@ Samedi ?


Marie

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10 novembre 2012

Le chemin des brumes de Xavier Liébard

Du 9 au 11 novembre, week-end de projections-rencontres au coeur des Monts d'Arrée :

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18 octobre 2012

La rose pourpre du Caire de Woody Allen

 

Le P'tit Seize, le ciné-club de Saint-Rivoal, a le plaisir de vous annoncer

la projection, le vendredi 26 octobre à 20 h30 du film :

LA ROSE POURPRE DU CAIRE de Woody Allen

Couleur - USA - 1985 - 81 mn

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Avec  Mia Farrow : Cecilia et Jeff Daniels : Tom Baxter & Gil Shepherd

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Mia Farrow

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Jeff Daniels

1935, les Etats-Unis sont en pleine crise économique. Cecilia, serveuse dans un café, fait vivre son mari Monk, qui est chômeur et qui passe son temps avec ses amis à jouer et à  boire (liste non exhaustive)  au lieu de chercher du travail. Le seul dérivatif de Cecilia est le cinéma : dès qu'elle le peut, elle court au "Jewel", le cinéma du coin où elle voit chaque film plusieurs fois de suite.

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Cette semaine-là, le "Jewel" présente "La rose pourpre du Caire" où les protagonistes, Henry, Jason, Rita et Larry, de riches oisifs, vont partir en Egypte pour tromper l'ennui. Ils y rencontreront un jeune explorateur, Tom Baxter, qu'ils ramèneront à New York pour lui faire partager leur vie mondaine.

Mais un jour, alors que Cecilia voit le film pour la troisième ou quatrième fois, un événement inouï se produit : le personnage de Tom Baxter délaisse le film, se tourne vers la salle où il a remarqué Cecilia et il sort de l'écran ! Il entraîne Cecilia dans une aventure sentimentale qui la sidère mais Tom ne peut pas aller très loin car il n'est pas un être de chair et de sang mais une simple image...

purple_rosePendant ce temps, c'est la révolution à Hollywood : on n'a jamais vu un personnage quitter l'écran. Chez le producteur du film, c'est la panique. La carrière du film est menacée. On envoie donc l'acteur Gil Shepherd, celui qui incarne l'explorateur Tom Baxter, dans la petite ville où s'est produit l'incident pour tenter de ramener le personnage de Baxter à la raison et lui faire réintégrer l'écran.

Et là, de nouveau, Cecilia tombe amoureuse de Gil. Ce qui ne l'empêche pas de passer une nuit fabuleuse dans l'univers du film avec Baxter.

Gil vient chercher Cecilia dans le cinéma. Baxter tente de la rappeler dans l'écran mais, lorsque Gil affirme à Cecilia qu'il l'aime et lui promet de l'emmener à Hollywood, elle refuse de revenir avec Baxter et elle lui affirme qu'elle préfère la réalité à l'imaginaire. Vaincu, Baxter regagne tristement l'écran.

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Cecilia s'en va faire ses valises et rompt avec son mari. Mais, alors qu'elle revient  devant le cinéma, son propriétaire lui affirme que toute l'équipe du film est partie pour Hollywood sans l'attendre. Gil Shepherd avait fait  de fausses promesses à Cecilia pour que tout rentre dans l'ordre et ainsi préserver sa carrière. Cecilia n'a plus pour se consoler que le nouveau film de Fred Astaire et Ginger Rogers. Serrant contre elle son ukulélé, Cecilia les regarde danser "cheek to cheek"...

La morale du film est, d'une certaine façon, bien plus conventionnelle que le choix du réel sur le virtuel. Elle dit que le réel est décevant, ou, selon le mot de Mallarmé, que "L'art rétribue des imperfections de la vie". Ayant constaté que le rêve qu'elle avait fait avec Gil ne se concrétisera pas dans la réalité, il reste à Cécilia la possibilité d'être émue par "Top Hat" (Le danseur du dessus) le film avec Fred Astaire et Ginger Rogers.

Alors que les années 80, les années frics,  ne cessent de faire l'apologie du réel, de la responsabilité tout autant que du cynisme économique, Allen, parfaitement inactuel, exalte les perdants, les honnêtes, les faibles et les victimes : ceux pour lesquels  il fait du cinéma.  

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A vendredi ?

Et peut-être que Mia sortira de l'écran ...

Marie

20 septembre 2012

Certains l'aiment chaud...

Le P'tit Seize, le ciné-club de Saint-Rivoal a la joie de vous présenter

le vendredi 28 septembre 2012  à 20 h 30 :

CERTAINS L'AIMENT CHAUD

de Billy Wilder

Avec : Marilyn Monroe (Sugar Kowalczyk ou Alouette en VF), Tony Curtis (Joe/Josephine), Jack Lemmon (Jerry / Daphne) George Raft (Spats Colombo ou le marquis Colombo en VF), Joe E. Brown (Osgood Fielding III ). Film américain de 1959 - VO N & B - 120 mn

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Chicago, hiver 1929. Froid et neige. Deux musiciens d'orchestre, un saxophoniste, Joe et un contrebassiste, Jerry, ont perdu leur emploi après une rafle dans un "speakeasy" (bar clandestin pendant la prohibition) dissimulé derrière une boutique de pompes funèbres.

Plus tard, ils ont le malheur d'assister dans un garage au massacre de la Saint-Valentin ordonné par le gangster Spats Colombo.

Se sachant traqués par Spats et ses tueurs qui veulent éliminer deux témoins gênants, Joe et Jerry n'hésitent pas à accepter un travail dans un orchestre féminin qui se rend en tournée en Floride. Déguisés en femmes, ils font le voyage en train de nuit avec les membres de l'orchestre.

 

On s'installe à l'hôtel. Joe et Jerry sont tous les deux tombés amoureux de la blonde Sugar, la chanteuse de l'orchestre. Elle a subi dans le passé de nombreux déboires sentimentaux dans des orchestres masculins et ne travaille plus désormais qu'avec des collègues de son sexe. Elle paraît bien décidée à trouver en Floride un millionnaire.

 

En fait de millionnaire, Jerry a attiré l'attention et la convoitise du richissime Osgood Fielding III qui ne cesse de l'importuner. En bon camarde, Jerry s'efface devant Joe et va favoriser ses entreprises auprès de Sugar. Il sort avec Osgood pour que Joe, qui s'est fait passer pour un millionnaire auprès de Sugar, puisse emmener celle-ci sur le yatch dudit Osgood. Durant cette soirée mémorable, Joe explique à Sugar, pour mieux la séduire, que depuis une expérience sentimentale qui s'est terminée tragiquement. Il ne ressent plus rien devant les femmes. Bonne fille, Sugar va s'employer à faire disparaître cette insensibilité.

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Je n'en dirai pas davantage, il faut absolument voir ce film  dont l'intrigue unit le burlesque le plus échevelé à une cascade de situations très audacieuses pour l'époque, le tout placé dans le contexte violent d'un film de gangsters de la prohibition.

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Ancien scénariste d’Ernst Lubitsch pour Ninotchka, Billy Wilder réalise  sa meilleure comédie avec ce film. Il est à la fois la synthèse et la parodie de genres cinématographiques aussi différents que le burlesque muet des années vingt et le film de gangsters des années trente.


C'est aussi une parodie du film de gangsters, truffé d'allusions au Scarface d'Howard Hawks ou à l'Ennemi public de William Wellman et à leurs acteurs mythiques.

Il est également remarquablement servi par ses interprètes : jouant sans cesse entre les registres féminins et masculins, les rôles de Jack Lemmon et Tony Curtis (exceptionnels) perturbent de manière jubilatoire et concrète la notion commune d’identité sexuelle tandis que Marilyn Monroe est admirable dans son rôle de jeune femme candide et si terriblement érotique (un brin intéressée aussi).

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Un des éléments remarquable du film  est le couple de travestis malgré eux que forment les deux comédiens lâchés au milieu d'un orchestre de « vraies » femmes. La scène du train, qui donne lieu à cette party dans la couchette de Jerry, où les corps de femmes s'emmêlent jusqu'à encombrer l'écran, donne l'impression voulue d'un poulailler qu'un renard aurait envahi. Jerry et Joe, en mâles américains classiques, ne rêvent que de collectionner des femmes  ; d'ailleurs le saxophoniste Joe n'a aucune raison d'être différent de ces nombreux musiciens qu'a rencontrés Sugar, qui tous se sont comportés en salauds avec elle.

Mais mis en condition par le hasard pour réaliser leur fantasme, car plongés dans un monde de femmes, ils se révèlent perdus. Billy Wilder atteste de nouveau ici de son sens du comique de situation. Mais l'humour se double d'une critique en règle de l'hypocrisie des relations entre hommes et femmes dans la société américaine, avec l'envers de mensonges et d'intérêts qu'elles comportent.

L'ambiguité sur le genre masculin et féminin a donné lieu au dialogue légendaire entre Jerry/Daphné (Jack Lemmon) et Osgood (Joe E. Brown) :

Daphne : - You don't understand, Osgood! I'm a man!
Osgood : - Nobody's perfect.

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Wilder  ne manque aucune occasion de jouer avec l’allusion, de flirter avec l’ambiguïté. Ce qui pourrait choquer la morale, comme montrer deux hommes habillés en femme, est ici désorienté par le prisme de la comédie au point de faire accepter à la censure et au public ce qui, dans un autre contexte, pourrait facilement créer le scandale.

Allié religieux du maccarthisme, le code Hays régit depuis 1934 les bonnes moeurs du cinéma américain. Mais cette autocensure commence à lasser et, moins de dix ans avant qu’elle ne soit abandonnée, nombreux sont ceux qui prennent de plus en plus de libertés à l’égard des bien-pensants et de leurs esprits étriqués.

Wilder est un spécialiste des transgressions qui bernent l’interdit : « La censure étant évidemment toujours très bête, elle incite à la contourner. Nous ressentions la censure comme un défi. Nous éprouvions le besoin de nous payer sa tête, d’être plus malins qu’elle. Nous nous en amusions à ses dépens, c’est-à-dire que nous faisions un clin d’œil au spectateur par-dessus sa tête, nous nous entendions avec lui, faisions de lui notre allié » disait-il.

Ayant réussi à passer à travers les mailles du filet, Wilder continue pourtant de provoquer l’interdit, pousse le défi jusqu’à jouer avec le tabou parce que l’homosexualité est une composante sous-jacente du film.

 

Ce film  peut apparaître comme une juxtaposition de séquences autonomes. Chaqune d'elles est en effet traitée avec la relative lenteur qu'affectionne Wilder car elle lui permet d'explorer à fond les possibilités comiques de ses personnages et elle laisse transparaître sous la caricature ce que l'on pourrait appeler leurs bons sentiments : amitié de Joe pour Jerry dont les témoignages concrets ne manqueront pas et naïveté et même une certaine innocence chez Sugar que pourtant Wilder n'épargne pas (alcoolisme, cupidité).

Le titre, Some like it hot, fait référence à la fois au jazz (le jazz "hot" que sont censés jouer les deux compères) et au sexe, of course, dans un jeu de mots très wilderien.

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Et puis il y a Marilyn,

Ma préférence à moi...

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J'aimerais vous livrer un texte écrit pour elle par Juliette Binoche, une autre belle, d'une autre époque mais qui a  probablement su mieux se protéger :

"On voudrait se glisser en son giron, chrysalide humide, s'y fondre, se lover en son lait, sa chair lumineuse. On voudrait être éclaboussé par son rire d'enfant, sentir sa main longue et fine sur sa peau, s'endormir dans son chant langoureux, tout est suggéré, si proche, si proche.
Pénétrée d'un féminin qui guérirait l'abandon, les blessures, les insultes, les regards lourds, dans l'élan elle fait dont d'elle-même.
Tout est est calculé, mais tout est donné sans compter. Se laissant balancer à son corps tangible, la petite fille suicidée n'a pas eu son compte d'amour. Elle a vogué en jetant tout à la mer.
On a envie de rester silencieux et d'imaginer ses rêves.
Quels sont tes rêves Marilyn  Quel est Ton rêve ?
Chavirant son espoir dans le travail, elle a trouvé quelques ponts possibles pour ne pas crever.
Elle dit qu'elle ne pourra jamais être heureuse mais qu'elle sait être gaie. Elle aurait voulu s'engendrer elle-même, renaître. Sa puissance elle la voyait mais les jeux étaient faits.
Elle a perdu mais il y a quelque chose à jamais donné, à jamais gagné.
Marilyn est d'une autre nature, une comète dont la chevelure libère encore ses poussières ; chacun de ses chuchotements résonne dans l'immensité, le noir firmament miroite pour toujours ses soleils.
Tu es un infini".

Un super film, vraiment, à voir et à revoir,  pour les disparus, pour l'époque, pour le thème, pour le rire, pour la joie, pout tout...


Marie

 

19 juin 2012

"FALSTAFF" d'Orson Wells le vendredi 29 juin à 21 heures (heure d'été...)

Le ciné-club de Saint-Rivoal vous invite à la dernière séance de la saison le vendredi 29 juin à 21 heures, avec :

FALSTAFF

FALSTAFF

Réalisateur : Orson Welles
Espagne - Suisse / Année : 1965 / Durée : 115 min.

Distribution : Orson Welles, Jeanne Moreau, Margaret Rutherford, John Gielgud, Marina Vlady, Walter Chiari, Michael Aldridge.

Scénario :  Raphael Holinshed d'après plusieurs pièces de William Shakespeare.
Dir. de la photographie : Edmond Richard.
Musique : Angelo Francesco Lavagnino.

L'Angleterre en l'an 1399. Après l'assassinat du roi Richard II, Henry IV, né Bolinbroke, qui a usurpé le trône, doit faire face à une révolte de barons dirigée par Hotspur. Dans la taverne de Mr. Quickly, Hal, prince de Galles, son fils aîné, mène joyeuse vie en compagnie de son vieil ami Jack Falstaff.

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Henry IV demande à Hal de le soutenir devant la menace qui se précise. Après une vaine tentative de conciliation, Hal, à la tête de son armée, triomphe des rebelles à la bataille de Shrewsbury (1403). Falstaff se vante éhontément d'avoir tué Hotspur de ses propres mains, tandis que Hal rejoint son père. Une entrevue convainc Henry IV de la noblesse de son fils.

Lorsque le roi meurt en 1413, Hal monte sur le trône, devenant cinquième du nom. Falstaff est fou de joie : lui, son ami de débauche, aura droit à un poste important. Falstaff assiste au couronnement et interpelle familièrement le roi durant la cérémonie. Ulcéré par cette attitude, Hal le fait exiler de la Cour. À l'heure où Henry V prépare l'invasion de la France, Falstaff, pauvre et abandonné, meurt de chagrin dans la taverne de Mr. Quickly.

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La plus joyeuse et crépusculaire à la fois de ses adaptations de Shakespeare, la plus profondément accordée aussi aux préoccupations de Welles qui revient à sa chère Espagne pour réaliser un projet (l'audacieuse synthèse de plusieurs pièces de Shakespeare) qu'il avait déjà tenté à la scène en 1939 et 1960.

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Orson Welles n’a réalisé en plus de trente ans qu’une quinzaine de films. Trois sont des adaptations de pièces de Shakespeare, à qui le cinéaste vouait un culte tel qu’il a illustré une édition de plusieurs de ses pièces dès l’âge de dix-neuf ans, puis n’a cessé de l’adapter pour la scène, la radio, le disque, le cinéma et la télévision. 

Si Macbeth (1947) et Othello (1952) se présentent comme des adaptations relativement classiques, Falstaff (1966) est une entreprise infiniment moins conventionnelle, qui mêle les répliques de cinq pièces historiques différentes. La figure centrale en est celle du prince Hal, futur roi Henry V, partagé entre les choix opposés que représentent le roi Henry IV, son père légitime, et le truculent Falstaff. L’un ascétique, l’autre braillard, paillard et ivrogne. L’un défenseur de l’ordre, l’autre apôtre de la débauche.

Au-delà des apparences, c’est une nouvelle fois le conflit entre l’amitié et les valeurs absolues qui la mettent en cause,  qui se joue ici, comme dans tant d’autres films de Welles. Tous concluent  à la nécessité morale de la trahison.

Au soir de sa carrière de réalisateur, Welles revient à un de ses plus anciens projets, plusieurs fois remis en chantier depuis sa première version en 1939, pour livrer son œuvre la plus personnelle, et sans doute aussi l’une des plus spectaculaires tant il y expérimente audacieusement avec des formes nouvelles.

 

21 mai 2012

Les Duellistes de Ridley Scott

Le vendredi 1er juin à 21 heures,

dans le cadre du cycle "Répertoire" de Cinéphare, nous aurons le plaisir de vous présenter :

Les Duellistes

affiche du film

Le premier long métrage de Ridley Scott

Ridley-Scott

Avec Harvey Keitel, Keith Carradine, Albert Finney, Diana Quick, Gay Hamilton
Royaume Uni - 1977
1h35 - Couleur - VO

Gabriel Féraud (Harvey Keitel) et Armand D'Hubert (Keith Carradine) sont soldats de France dans la tumultueuse période napoléonienne. Féraud est un soldat querelleur habitué des duels, quand bien même la pratique en est plus ou moins interdite par lois et règlements de l’armée.

Rencontrant fortuitement l’intéressé, d’Hubert se voit lui aussi provoqué en duel. Mais ce dernier ne satisfait pas Féraud qui n’a désormais de cesse de le mener à son terme, la rencontre toujours repoussée structurant désormais la vie entière des deux hommes.

entrainement

(D’après l’oeuvre de Joseph Conrad tirée elle-même d'un fait divers réel).

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L'un et l'autre poussés par « une forme d'honneur » dans une rivalité à mort dont chacun finit par oublier la motivation, se retrouvent régulièrement pour un duel au rythme des campagnes napoléoniennes.

chevaux

Un duel pathologique pour l'un, celui de la raison contre la passion  qui veut s'émanciper de la violence,  pour l'autre.

harvey

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Keith Carradine apporte à D’Hubert une secrète élégance qui ne fait que renforcer le mystère du personnage. Quant à Harvey Keitel, dans le rôle de Féraud, il est absolument tétanisant, évoluant constamment sur le fil de la folie sans jamais basculer tout à fait d’un côté ou de l’autre, il ne joue de l’absence concrète de motivations du personnageque  pour en renforcer l’inquiétante imprévisibilité.

C'est comme un mécanisme mystérieux et implacable qui s'enclenche et qui monte en intensité à chaque rencontre. Malgré leur rivalité, un lien obscur unit ces deux hommes, un lien qui pourrait s'apparenter à une immense solitude qu'aucun des deux ne sait combler, même après la défaite de l'empereur.

gardeuse oie

Harvey Keitel (un vrai coq, la petite frappe de Brooklyn, tellement à l'opposé d'Holly Smoke) et Keith Caradine (l'aristocrate  à l'élégance patricienne jusqu'au bout des pieds),  y sont admirables de justesse. Ils sont d'abord corps, chair ou carne en fonction des périodes, bien avant la venue du texte.


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Malgré l'esthétique à couper le souffle, c'est un film de fauché avec des miracles  de lumière naturelle puisque l'éclairage artificiel n'a pratiquement pas été utilisé. Comme dans Barry Lindon de Stanley Kubrik (dont Ridley Scott avoue s'être inspiré) les  scènes d'intérieur sont particulièrement soignées,  éclairage à la bougie ou au feu de bois,  sauf que Ridley Scott ne possédait pas le matériel de pointe de Kubrick :

- que du bidouillage de génie...

bain

repas

Le film est tourné en grande partie près de Sarlat et la Dordogne a beaucoup donné d'elle-même dans les magies extérieures avec ses brumes d'hiver spectrales.

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L'Écosse accompagne la campagne de Russie et son froid polaire comme un chant funèbre et somptueux.

Au delà de l'histoire, c'est un poème visuel, une œuvre picturale incroyable qui emprunte à Turner, de la Tour, à Vermeer, à Gainsborough...

tableau

Pour info, Ridley Scott a fait énormément de spots publicitaires avant d'entrer "en cinéma" et en ce domaine, il faut aller à l'économie, au bricolage.

Il offrira plus tard les incontournables : Alien, Blade Runner, Legend, Thelma et Louise...

Cette première réalisation est  vraiment un film à la splendeur rare.

(la chargée de com l'a vu deux fois et pas pour la bagarre,  hein, c'est dire...).

@lors, à vendredi les gens ?




 

18 avril 2012

Le cabinet du Docteur Caligari

Le vendredi 27 avril à 20 h 30 on va avoir peur (si-si) avec :

LE CABINET DU DOCTEUR GALIGARI

Film allemand de Robert Wiene - 1920 - Noir et blanc - Muet - 76 mn

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Deux hommes sont assis sur le banc d'un parc, à la tombée du jour. Le plus jeune, Francis, raconte à l'autre son histoire.

Cela a commencé dans l'ambiance bigarrée de la foire d'Holstenwall. Parmi les attractions, un docteur aux allures inquiétantes, Caligari, exhibant dans sa roulotte un somnambule diseur de bonne aventure, Cesare. Leur venue coïncide avec des morts mystérieuses. Alan, un ami de Franz, est l'une des premières victimes, puis c'est au tour de Jane, une jeune femme dont Franz est épris. Elle est enlevée en pleine nuit et sauvée par miracle.

L'histoire est-elle terminée ?  Franz est-il fou?  Ou bien  le sont-ils tous ?

(Ah ça,  je ne raconterai pas la fin...)

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Récit de la divagation d'un fou située dans un espace intérieur, intime, obsessionnel,  impliquant la disparition de toute distance réaliste entre les objets ainsi que la disparition de toute image concrète de la nature dont les éléments (arbres, routes, etc…) sont représentés par des décors fabriqués de toutes pièces comme sur une scène de théâtre. L'espace du film devient alors cauchemardesque et morbide, non seulement parce que nous sommes à l'intérieur du cerveau d'un fou, mais aussi parce qu'il a été entièrement façonné par l'esprit et la main de l'homme. Le scénario recèle deux surprises de taille : la découverte, à l'intérieur du récit du fou que Caligari est non seulement bateleur, assassin mais aussi psychiatre et son pendant, la découverte, après la fin du récit du fou, que Caligari est le psychiatre personnellement attaché à soigner le narrateur.

La totale cohérence de ce cauchemar ouvre aussi d'étonnants horizons sur la folie du narrateur et sur la folie en général. Elle est pour une part (la part qui s'exprime sur le plan plastique dans le film)  déformatrice, délirante, hallucinée. Elle est pour une autre part (celle qui s'exprime sur le plan dramatique) hyper-logique, convaincante et fascinante.

C'est la collusion à l'intérieur du film entre une vision plastique cauchemardesque et fantasmatique de la folie et une appréhension dramatique parfaitement et implacablement architecturée de cette folie qui fait le mérite de Caligari.

Œuvre moderne, surprenante, percutante et quasi inattaquable, Le cabinet du Dr Caligari est une création collective. Il y eut à l'origine un scénario de Carl Meyer et Hans Janowitz basé sur un fait divers et destiné à critiquer, à travers la figure du psychiatre-hyptnotiseur-bateleur-assassin par procuration, les excès de l'autoritarisme dans tous les domaines, administratif, social,  politique aussi bien que psychiatrique.

La mise en scène du film fut proposée à Fritz Lang qui la refusa mais intervint de manière capitale dans son élaboration. Il proposa de justifier l'irréalisme des décors en faisant du narrateur du réci, l'un des pensionnaires de l'hôpital de Caligari. Quand Robert Wiene fût chargé de la réalisation, le film possédait ainsi déjà une cohérence parfaite.

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Fritz (il permet que je l'appelle Fritz) raconte : "À ce moment, il était question de tourner Caligari, disons en style expressionniste. Je crois que ma seule contribution à ce film fut de dire : mes enfants, vous ne pouvez pas le faire comme ça, vous allez trop loin. L'expressionnisme au point que vous voulez ce n'est pas possible. Ça effraiera trop le public. C'est alors que j'ai proposé l'action à tiroirs. On a accepté cela et on a fait se dérouler le début dans un asile d'aliénés. Si j'avais mis le film en scène, j'aurais simplement traité le prologue et l'épilogue de manière tout à fait réaliste, pour exprimer que là il s'agit de la réalité, alors que la partie centrale décrit un rêve, la vision d'un fou. D'ailleurs, c'est un thème qui m'a toujours beaucoup intéressé et qu'on retrouve aussi dans "Mabuse".

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Ängstlich ? Si on a trop peur on se tiendra les mains...

Allez, à tout bientôt.

Marie

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