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au p'tit seize
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8 mai 2010

Walter, retour en résistance

 

 

Dans le cadre anniversaire des premières actions de résistance en Bretagne et du rassemblement citoyen du dimanche 13 Juin à TREDUDON

Le P'tit Seize, le ciné-club de Saint-Rivoal vous convie

à une séance supplémentaire : le samedi 15 Mai 2010 à 15h30

« WALTER, retour en résistance »

affichewalter_retour_en_resistance

de Gilles PERRET, 2009, 83 min., doc.,

portrait_gilles_perret

Gilles Perret

Le nom de  « Walter » et le mot « résistance », Gilles Perret les a toujours associés. Avant même de savoir ce que cela signifiait, Gilles savait que son voisin Walter avait été déporté dans un camp de concentration du nom de Dachau.

 

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Walter Bassan

Aujourd’hui Walter Bassan a 82 ans. Il vit avec sa femme en Haute-savoie, et mène une vie pour le moins active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions.

De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler.

Partageant ces mêmes « raisons du cœur », Gilles Perret réalise ici un portrait vivant de cet homme calme et insurgé. Nous sommes invités à les suivre en passant du Plateau des Glières à Dachau, à faire des retours en arrière pour mieux comprendre l’Histoire, à partager leurs inquiétudes face à un monde où l’inégalité et l’injustice gagnent sans cesse du terrain, à poser les questions qui fâchent.

 

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Walter Bassan et les jeunes

Sans prétention, et avec la même simplicité et constance que Walter, ce documentaire révèle l’actualité, l’importance, et la nécessité, d’une résistance au quotidien. N’en déplaise à Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale, qui met en garde le réalisateur contre toutes tentatives d’amalgames.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Conseil national de la Résistance créait la Sécurité sociale, le système de retraite par répartition et garantissait la liberté de la presse.

Aujourd'hui, que reste-t-il des acquis de 1945 ? Pour mener à bien cette réflexion politiquement incorrecte, Gilles Perret a choisi un porte-parole attachant et convaincant : Walter Bassan, communiste entré dans la Résistance à 16 ans, rescapé du camp de concentration de Dachau. Un homme hors du commun qui n'a cessé de militer pour un monde plus équitable et qui a su garder, à 83 ans, une vitalité et des colères intactes.

Avec Stéphane Hessel, grande figure de la Résistance gaulliste, et John Berger, écrivain britannique, il forme un curieux et attachant trio de militants qui s'accorde sur un même constat : le triomphe du néolibéralisme et la brutalité des puissants envers les plus faibles, les sans-papiers notamment...

Ce documentaire est une invite à la vigilance en temps de crise.

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Après « 8 Clos à Evian », « Ma mondialisation », « Ca chauffe sur les Alpes », le réalisateur haut-savoyard Gilles Perret a récidivé avec ce nouveau film personnel et atypique. Depuis lors, le film fait son chemin : le réalisateur souvent accompagné de Walter Bassan, personnage central du film, répond aux invitations des salles. A chaque fois, devant une salle comble, le débat s’engage avec conviction. Comme si la parole trop longtemps retenue devait brusquement jaillir à propos d’une période dont on pensait qu’elle n’intéressait plus guère « les gens », exceptés quelques anciens attablés autour d’un jeu de cartes ou réunis autour d’un drapeau et d’un discours le 8 mai.

La raison tient à un fameux tandem, constitué du jeune cinéaste au regard sensible et humaniste, et de « l’ancien », attachant et inusable Walter, infatigable transmetteur de parole et animateur du concours de la Résistance dans les établissements scolaires du département. Il n’est qu’à voir dans le film le regard humide de ces jeunes lycéens (tout comme le spectateur), écrasés par ces tellement banales constructions en brique rouge de Dachau : ceux-là ne pourront jamais oublier cette image.

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Walter Bassan et les jeunes

 

Le film ne se contente pas de célébrer le courage exemplaire de ces hommes et de ces femmes qui ont combattu pour la liberté à une époque aujourd'hui révolue. Il nous suggère que cet esprit de lutte doit encore nous inspirer aujourd'hui, face à une politique qu'on jugerait immorale. En l'occurrence, celle de Nicolas Sarkozy qui se revendique de l'héritage spirituel de la résistance (lecture obligatoire de la lettre de Guy Môquet dans les établissements scolaires...) tout en appliquant un programme économique et social qui foule aux pieds le programme du Conseil national de la résistance, adopté dans la clandestinité en 1944, et qui prône notamment la défense des acquis sociaux, la réduction des inégalités, l'indépendance de la presse vis-à-vis des pouvoirs financiers.

Le film, par la voix de Walter Bassan et de quelques-uns de ses amis, dénonce d'une voix forte cette instrumentalisation politique de la résistance, et révèle en outre une figure magnifique : celle de Stéphane Hessel, ancien déporté résistant qui fit carrière dans la diplomatie, et dont le verbe porte très haut l'indignation que lui inspire aujourd'hui la politique de notre gouvernement.

(Pour la petite histoire, Stéphane Hessel est  le fils de "Jules et Catherine", les personnages du roman autobiographique de Henri-Pierre Roché : "Jules et Jim" que François Truffaut porta à l'écran en 1961)

 

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Gilles Perret, Walter Bassan et les résistants

De ce portrait intime, celui d’un homme assez résolu pour n’avoir rien renié des convictions l’ayant poussé à prendre tous les risques plus de 60 ans auparavant, de ce film serein se dégage paradoxalement une grande force. La conviction aussi, que les idéaux du Conseil national de la résistance ne sont pas morts, ne pourront trépasser malgré les coups de boutoir et les innombrables tentatives de récupération de la majorité. L’invitation, enfin, à ne pas baisser les bras.

« Le moteur de la résistance, c’est l’indignation. Je vous conseille à tous d’avoir votre motif d’indignation», déclare Stéphane Hessel à la fin du  film, pendant l'immense pique-nique sur le plateau des Glières.

 

Stephane_hessel

Stéphane Hessel

« L’esprit de la résistance est toujours vivant », lui fait écho Walter Bassan.

clap_vierge

Selon Edgar Morin, parce que face à la crise planétaire et ses gigantesques contradictions, « les
mots de réforme ou de révolution sont insuffisants, la seule perspective de salut serait celle d'une
métamorphose.

Parce que la pensée dominante est dans l’incapacité de reconnaître et comprendre la
complexité du monde.

Parce que « La crise de la politique s'est aggravée.

Sur les ruines du socialisme, dans la crise de l'idée de révolution et de l'idée de progrès, dans la sclérose de la social-démocratie, dans la sotte idée de moderniser, alors que la modernité est en crise, dans la cécité du néolibéralisme qui prétend tout résoudre par la concurrence et le marché, dans le « au jour le jour» des politiques réduites à l'adaptation, à l'économie et au culte de la croissance, il n'y a plus d'espoir de futur, plus de volonté de régénération démocratique, plus de recherche d'une économie qui serait plurielle, plus de visée à long terme ni de perspective planétaire...

Parce que « dans la débâcle de la pensée politique, la crise de civilisation lui est invisible, la crise planétaire lui est invisible.

Elle est incapable d'énoncer des propositions alternatives à la crise. Elle est incapable de formuler une politique de civilisation et une politique de l'humanité.

clap_vierge

Nous espérons qu'un débat pourra s'orienter sur la société actuelle, sur nos possibilités de résistance à l'oppression, à la normalisation, à la "moutonisation"  et que nous saurons replacer la résistance dans notre vie d'aujourd'hui.

Voilà. J'espère ne pas avoir écrit trop de bêtises et que vous n'hésiterez pas à me reprendre

"très vivement" si c'est le cas.

Marie


 

Affichette du pique-nique résistant du 13 juin :

 

 Pique_nique

 

Appel du conseil national de la résistance :

 

appelpcnr

 


 


 

 

 

 

 


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