Karib, caraïbes, etc. etc.
Pour clore l'année cinématographique en joyeusetés diverses et variées, nous vous vous proposons une avant-première du Festival de Douarnenez en partenariat avec la belle équipe dudit Festival.
Il
est dédié cette année aux Peuples Caraïbes, prenez vos bouées,
gens de la montagne, ça va naviguer !
Il faut inscrire sur vos
calepins sans tarder, que le P'tit Seize, votre ciné-club favori,
organisera une projection exceptionnelle le :
Vendredi 9 juillet à 21 heures
Au programme :
"Le plus produit" de Gaël Naizet
Fiction, 10 minutes - France, 2009
Pendant le tournage ...
Le cabinet Shapiro recrute. Trente-huit personnes attendent, toutes convoquées à un entretien. Ces candidats ont un fort potentiel. Comment départager ces postulants ? Robert Shapiro et son associé ont un critère de sélection, il s’appelle Le + produit...
On appelle une femme qui se lève et entre dans le bureau où se tiennent deux hommes : ils ont bien lu son CV et sa lettre de motivation et ils estiment qu'elle a les capacités nécessaires pour avoir ce poste. Cependant, quelque chose ne va pas : en cette période, il faut présenter un "plus produit", la petite chose différente qui fait basculer l'opinion en sa faveur. "Vous voyez ce que nous voulons dire ? Oh oui, elle voit...
Image du film
Gaël Naizet dont on retrouve l'univers personnel et l'écriture très soignée dans ce film qu'il a produit lui-même. Le "plus produit" est une fable sur le monde du travail, avec un traitement par l'absurde qui révèle toute sa cruauté.
C'est
avec le court-métrage «Comptes pour enfants» que Gaël Naizet a
débuté son parcours de cinéaste, en 2003. Depuis, il a réalisé
«Le Syndrome du Carambar», (2005) diffusé sur France2 et dans de
nombreux festivals. Gaël Naizet vit et travaille à Brest où
il ancre ses histoires de cinéma.
"La carte" de Stefan Le Lay
Fiction, 7 minutes 30 - France, 2009
Un jeune homme qui vit dans une carte postale en couleurs tombe amoureux d’une jeune femme qui vit dans une carte postale en noir et blanc. Il est prêt à tout pour la rejoindre et rester avec elle.
Dernier court métrage de Stéfan Le Lay (scénariste réalisateur) après "Le baiser" (2005), "Mon papa à moi (2004) et "La vieille dame et l'ankou" (1999).
"Ma grena' et moi" de Gilles Elie-dit-Cosaque
Documentaire, 52 minutes - Guadeloupe, 2004
La
grena’ est le surnom donné aux Antilles à la mythique mobylette
de Motobécane. Elle y a eu un tel impact qu'à une époque on
pouvait dire qu'elle faisait office de baromètre social. "Ma
grena’ et moi" est le portrait des derniers irréductibles qui
la chevauche encore et, au delà de ça,un instantané de la société
Guadeloupéenne.
Née au début des années 50 et importée aux Antilles dans les années 60, la grena' arrive à un moment charnière : le passage d'une période de restriction à une période pré-industrielle. Ca roule, c'est robuste, fiable, simple d'utilisation et surtout, ça brille ! Tout particulièrement à la Grande Terre en Guadeloupe où la grena' s'adapte parfaitement aux contexte géographique et économique.
Défiant les lois de l'équilibre, on charrie tout ce qui peut tenir entre la fourche et le porte-bagages : un sac de ciment, deux bouteilles de gaz, trois balles de fourrage, un veau, un ami, une épouse, les gosses... La grena' est un inventaire à la Prévert monté sur deux roues. Un poème mécanique au cadre monocoque, au moteur qui pétarade et hoquette parfois mais ne s'arrête jamais. La grena' est un trait d'union tout en courbe, la transition entre le bourricot et la voiture. Mieux qu'un bourricot, un étalon, celui de la condition de son propriétaire.
On se pavane dessus et honte à ceux qui n'ont qu'une "bleue" ou pire, qui marchent à pied. Les plus téméraires se défient dans des courses sauvages qu'on appelle "courses marrons". Célébrations interdites où les feux d'artifice sont les étincelles produites dans les tournants par les pédales qui raclent le bitume...
Au delà de l’objet en lui même quelque chose unit
ces personnes. C’est cela qu’il est donné à voir ou plutôt donné à
ressentir.
C'est un constat sur une époque, une société (la fin du XXème siècle en Guadeloupe et plus généralement aux Antilles).
Indirectement les thèmes abordés sont universels. Il s’agit entre autre de :
- la place des individus dans la société et, en élargissant, la place
de cette même société (la Guadeloupe/les Antilles) dans un ensemble
plus grand (la France, l'Europe).
- Le rapport au progrès, à la jeunesse et la transmission d'une culture (culture dans son sens le plus large).
Ce qui caractérise ce film, c'est le mouvement. C'est un "road-movie". Il apparaît comme une errance. Une ballade mais une ballade instructive riche de rencontres et d’émotions.
Gilles
Elie-dit-Cosaque
est né en 1968, il est réalisateur,
photographe et graphiste. Il a commencé dans la publicité en
tant que directeur artistique pour l'agence Opéra. Il a notamment
travaillé sur les campagnes Swatch, Le Bon Marché et la Mairie de
Paris.
A partir de 1993, il se positionne comme directeur
artistique free lance et réalisateur.
Ses premières réalisations
sont très graphiques et reposent beaucoup sur l'usage de la
typographie, une constante dans son travail. Il enchaîne la
réalisation de publicités, de génériques pour MTV, des long
métrages ainsi que des clips et des courts métrages en travaillant
de plus en plus l'intégration avec des images "réelles".
En 2000 La série de films courts Kamo, diffusée sur RFO et Voyage,
le pousse dans une direction plus humaine et a été une sorte de
déclic pour nombreux projets aux Antilles. Tel que Prisca une série
de huit courts métrages de 5 minutes réalisée dans le cadre de la
prévention contre le SIDA (2001 et 2002), ou de documentaire comme
"Ma grena et moi" un film accompagné d'un livre et d'une
exposition photo : Outre-mer-Outre-tombe ainsi que la réalisation du
magazine littéraire hebdomadaire de RFO : Tropismes.
Nous espérons que vous viendrez nombreux, à tout bientôt...
Marie