La Maison du diable
Ne restez pas à la porte samedi, surtout, entrez ...
Le samedi 29 janvier 2011 à 21 heures, Le P'tit Seize vous invite à venir voir un vrai joyau d'horreur psychologique et fantastique :
LA MAISON DU DIABLE
(Titre original : The Haunting)
Un film en noir & blanc de 1963 - 112 minutes
de Robert Wise
Absolument déconseillé aux enfants et aux personnes fragiles des nerfs...
Le docteur Markway, un anthropologue, s'intéresse passionnément aux phénomènes paranormaux. Longtemps à la recherche d'une maison hantée, il réunit trois personnes dans un château de très mauvaise réputation, le manoir de Hill House :
- Luke Sannerson, le jeune héritier du castel
- Eleonore et Theo, deux jeunes femmes qui furent l'une et l'autre confrontées à certaines manifestations dites surnaturelles
Eleonore, longtemps attachée au chevet de sa mère malade, souffre d'une sexualité refoulée et Theo, inversement, est une femme perverse, maîtresse d'elle-même et de surcroît excellent médium.
Dans ce castel qui fut le théâtre
de plusieurs morts violentes depuis sa construction, des manifestations étranges
ont lieu la première nuit : des coups violents retentissent dans les
couloirs, des plaintes se font entendre dans les murs. La psychologie malade d'Eleonore est bien vite contaminée par l'atmosphère malsaine
de la maison. À la fois intrigué et effrayé, Markway
veut renvoyer la jeune femme mais cette dernière, secrètement (secrètement-secrètement...)
amoureuse de son hôte, refuse.
L'arrivée de Madame Markway, qui ne croit pas au surnaturel, normale psychologiquement et socialement,
dénuée de tout pouvoir de médium, sans aucun contact passé ou présent
avec la peur, vient précipiter les évènements. Au cours de la nuit suivante, après une
manifestation médiumnique particulièrement terrifiante, l'épouse disparaît tandis qu'Eleonore tente de se suicider en se jetant
du haut de l'escalier métallique de la bibliothèque. Markway
décide de renvoyer Eleonore. Mais cette dernière se tue au volant
de sa voiture dans le parc du château tandis que l'on retrouve Madame
Markway, vivante mais à demi-folle de terreur. Le castel a eu la victime qu'il s'était choisie et désormais, l'appétit pervers de la funeste demeure est assouvi pour quelques années...
Ce dernier obtient des effets surprenants en utilisant
l'ellipse, le doute et l'incertitude. Mais c'est surtout par le son,
matière mystérieuse et impalpable, que la maison s'approprie ses
occupants et que Wise hypnotise et terrifie le spectateur. Cela
n'empêche pas le film, à partir de certains motifs minutieusement
répétés et variés (couloirs, portes, escalier de fer), de
composer aussi une étonnante symphonie visuelle.
Sur le plan dramatique, le récit reste
volontairement ambivalent. Il progresse à la fois sur le mode
objectif (description d'une expérience scientifique) et subjectif
(point de vue d'Eleanor, dont la solitude, la nervosité, le
sentiment de culpabilité et l'exaltation morbide ne vont cesser de
s'intensifier au cours du film jusqu'à lui faire désirer d'être
absorbée par la maison).
Wise se gardera bien de conclure et ne dira jamais si les évènements extraordinaires (ou paranormaux) vécus par les personnages sont le fruit d'une action autonome de la maison ou de la sensibilité exacerbée et pathologique de certains de ses hôtes. Le principe de Wise pour The Haunting est : « L'épouvante plutôt que la peur ». Et pour cela il a poussé tout bonnement son sujet au bout de sa logique : la représentation d'une névrose au sens psychanalytique le plus strict (celle du personnage d'Eleanor) se superpose à une authentique et géniale névrose de la représentation (celle de la maison elle-même) et cela jusqu'à la confusion des deux qui provoque aussi la confusion du spectateur et sa terreur...
"Est-ce que je crois aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur"
(Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand, femme de lettres et épistolière - 1697/1780)
Madame Markway
Marie de Vichy-Chamrond
Marie tout court, la chargée de com
P.S. : Et puis vous pouvez aussi apporter un coussin parce que le film dure 112 minutes et que les chaises sont coriaces, j'dis ça, j'dis rien. :-) Source : Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation
Est-ce que je crois aux fantômes? Non, mais j'en ai peur. Source : Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation
Est-ce que je crois aux fantômes? Non, mais j'en ai peur. Source : Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation