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au p'tit seize
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22 janvier 2011

La Maison du diable

Ne restez pas à la porte samedi, surtout, entrez ...

Le samedi 29 janvier 2011 à 21 heures, Le P'tit Seize vous invite à venir voir un vrai joyau d'horreur psychologique et fantastique :

LA MAISON DU DIABLE

(Titre original : The Haunting)

maison_diable_affiche

Un film en noir & blanc de 1963 - 112 minutes

de Robert Wise

Absolument déconseillé aux enfants et aux personnes fragiles des nerfs...

Le docteur Markway, un anthropologue,  s'intéresse passionnément aux phénomènes paranormaux. Longtemps à la recherche d'une maison hantée, il réunit trois personnes dans un château de très mauvaise réputation, le manoir de Hill House :

maison_diable

- Luke Sannerson, le jeune héritier du castel 

- Eleonore et Theo, deux jeunes femmes qui furent l'une et l'autre confrontées à certaines manifestations dites surnaturelles

MDD_invit_s

Eleonore, longtemps attachée au chevet de sa mère malade, souffre d'une sexualité refoulée et  Theo, inversement, est une femme perverse, maîtresse d'elle-même et de surcroît excellent médium.  

Dans ce castel qui fut le théâtre de plusieurs morts violentes depuis sa construction, des manifestations étranges   ont lieu la première nuit : des coups violents retentissent dans les couloirs, des plaintes se font entendre dans les murs. La psychologie malade d'Eleonore est bien vite contaminée par l'atmosphère malsaine   de la maison. À la fois intrigué et effrayé, Markway veut renvoyer la jeune femme  mais cette dernière, secrètement (secrètement-secrètement...) amoureuse de son hôte, refuse.

maison_du_diable_Richard_Johnson

L'arrivée de Madame Markway, qui ne croit pas au surnaturel, normale psychologiquement et socialement, dénuée de tout pouvoir de médium, sans aucun contact passé ou présent avec la peur, vient précipiter les évènements. Au cours de la nuit suivante, après une manifestation médiumnique particulièrement terrifiante, l'épouse   disparaît tandis qu'Eleonore tente de se suicider en se jetant    du haut de l'escalier métallique de la bibliothèque. Markway décide de renvoyer Eleonore. Mais cette dernière se tue au volant de sa voiture dans le parc du château  tandis que l'on retrouve Madame Markway, vivante mais à demi-folle de terreur. Le castel a eu la victime qu'il s'était choisie et désormais, l'appétit pervers  de la funeste demeure est assouvi pour quelques années...

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En même temps qu’un film fantastique, La Maison du diable est également le portrait cruel et bluffant d’une femme au bord de la folie qui a peu à peu, perd tout contact avec la réalité. Magistralement mis en scène, impeccablement dirigé et dialogué, le film n’a pas pris une ride et reste, probablement, la plus éclatante réussite de Robert Wise.

Ce dernier obtient des effets surprenants en utilisant l'ellipse, le doute et l'incertitude. Mais c'est surtout par le son, matière mystérieuse et impalpable, que la maison s'approprie ses occupants et que Wise hypnotise et terrifie le spectateur. Cela n'empêche pas le film, à partir de certains motifs minutieusement répétés et variés (couloirs, portes, escalier de fer), de composer aussi une étonnante symphonie visuelle.

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Sur le plan dramatique, le récit reste volontairement ambivalent. Il progresse à la fois sur le mode objectif (description d'une expérience scientifique) et subjectif (point de vue d'Eleanor, dont la solitude, la nervosité, le sentiment de culpabilité et l'exaltation morbide ne vont cesser de s'intensifier au cours du film jusqu'à lui faire désirer d'être absorbée par la maison).

Wise se gardera bien de conclure et ne dira jamais si les évènements extraordinaires (ou paranormaux) vécus par les personnages sont le fruit d'une action autonome de la maison ou de la sensibilité exacerbée et pathologique de certains de ses hôtes. Le principe de Wise pour The Haunting est : « L'épouvante plutôt que la peur ». Et pour cela il  a poussé tout bonnement son sujet au bout de sa logique : la représentation d'une névrose au sens psychanalytique le plus strict (celle du personnage d'Eleanor) se superpose à une authentique et géniale névrose de la représentation (celle de la maison elle-même) et cela jusqu'à la confusion des deux qui provoque aussi la confusion du spectateur et sa terreur...

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"Est-ce que je crois aux fantômes ? Non, mais j'en ai peur"

(Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand, femme de lettres et épistolière - 1697/1780)

Madame Markway

Marie de Vichy-Chamrond

Marie tout court, la chargée de com

P.S. : Et puis vous pouvez aussi apporter un coussin  parce que le film dure 112 minutes et que les chaises sont coriaces, j'dis ça, j'dis rien. :-)

Source :  Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation

Est-ce que je crois aux fantômes? Non, mais j'en ai peur.

Source :  Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation

Est-ce que je crois aux fantômes? Non, mais j'en ai peur.

Source :  Citations de Marie de Vichy-Chamrond, marquise du Deffand - Dicocitations ™ - citation

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